Primera etapa de la Solitaire du Figaro para Brit Air
Fuente info Seasailsurf
VOILE : Solitaire du Figaro
Armel Le Cléac’h : « C’est une belle victoire »
Le « Chacal » s’impose à Gijon devant Eliès et Peron
Ce samedi 31 juillet à 1 heure 32 minutes et 14 secondes, Armel Le Cléac’h a franchi la ligne d’arrivée située à 2 milles au large du port de Gijón. Le skipper de Brit Air a mis 3 jours 11 heures 14 minutes et 32 secondes pour parcourir les 515 milles de cette étape passionnante entre Le Havre et Gijón, à la vitesse moyenne de 6,19 nœuds. C’est sa 9e Solitaire et sa 3e victoire d’étape depuis ses débuts dans l’épreuve en 2000.
Impeccable dès le début du parcours où il figure la plupart du temps dans le top 5, Armel Le Cléac’h a pris les commandes de cette étape à rebondissements dès le passage de la pointe Bretagne jeudi 29 juillet aux aurores. Pointé en tête dès le classement de 4 heures, il n’a cédé sa place qu’à deux reprises à François Gabart (attendu en 4e position) et Yoann Richomme (premier bizuth, pointé 7e). Le coup gagnant a été porté dans la traversée du golfe de Gascogne. Le skipper de Brit Air a opté pour une trajectoire décalée à l’Est de la route directe, se protégeant ainsi des mailles de la dorsale anticyclonique.
« Je reviens un peu pour prendre ma revanche sur l’année dernière » déclarait sur les pontons du Havre celui que tout le monde a surnommé le « chacal » pour sa ruse et sa faculté à ne jamais lâcher le morceau. Démonstration faite à Gijón. Déjà vainqueur de La Solitaire en 2003 – on se souvient des historiques 13 secondes devant Alain Gautier -, Armel Le Cléac’h, 33 ans, est depuis longtemps une référence du circuit.
Il est aussi depuis deux ans en pleine spirale vertueuse, que ce soit en 60 pieds ou en Figaro : 2e du Vendée Globe 2008-2009, champion du monde Imoca 2008, il a également remporté le printemps dernier de la Transat AG2R La Mondiale.
Armel Le Cléac’h (Brit Air). Une victoire…
Dans le coup : « C’est une belle victoire car depuis le début, j’étais souvent aux avant-postes. J’ai toujours été dans les bons coups même si je n’ai pas toujours été le meilleur partout mais au final, je passe en tête à Portsall. C’était important car je savais que ça partirai par devant à un moment ou à un autre. Dans le golfe de Gascogne, une fois traversée la dorsale, c’était les premiers qui touchaient le vent. Plus on avançait et plus ça allait vite. Au fil de la journée, je voyais les bateaux derrière moi devenir plus petits, je savais que c’était bon signe.
Dans le rouge : Ca a été assez dur les deux premières journées : je crois que je n’ai quasiment pas dormi pendant 48 heures… A la fin, j’étais dans le rouge. Je commençais à délirer un peu à bord, j’oubliais que j’étais en course, je ne voyais plus bien les afficheurs, je ne savais plus trop où j’étais. Mais les autres étaient dans le même cas de moi. Après, heureusement, la nuit dernière, je me suis bien reposé pour préparer cette dernière ligne droite. C’est vrai que je suis dans l’euphorie. Quand on est devant, c’est plus facile de tenir la fatigue. Aujourd’hui, je n’ai pas du tout dormi. J’ai l’impression de ne pas être fatigué alors qu’en fait, je suis très très fatigué !
Dans la complexité : Pas facile à déchiffrer d’autant que la météo n’a pas forcément été celle qu’on attendait pendant les premières 48 heures. Il y a vraiment eu de tout sur cette étape, c’était assez complet. Je suis d’autant plus content de l’avoir gagnée celle-là. Elle était compliquée et longue. J’ai senti qu’à un moment j’avais mérité cette victoire, car j’ai fait quasiment la moitié de la course en tête.
Dans l’application et l’envie : Je n’avais pas forcément la rage au ventre, c’était surtout l’envie de bien faire sur l’eau, de ne pas faire d’erreur. J’étais vraiment concentré sur ce que je faisais. A chaque fois que je prenais une décision, je pesais le pour et le contre. Cette nuit, quand il a fallu empanner, il ne fallait pas se tromper, j’ai passé beaucoup de temps à réfléchir à tout ça. Pour gagner, il faut être présent sur tous les coups. Il faut prendre les bonnes décisions et parfois, on a une minute pour les prendre…